Cuissard d’escalade

Le cuissard est l’un des éléments le plus personnel de l’équipement, l’un des plus sollicités mais aussi l’un des plus solides dans toute la chaîne d’assurage.

Les trois parties du cuissard:

La ceinture / Les sangles de cuisses / Le pontet, qui relie la ceinture et les sangles de cuisses

Tests de la Norme EN12277:

Cuissard entier: charge de rupture 15kN, plusieurs minutes sous charge (plusieurs tests)

Ceinture seule: charge de rupture 10kN

Aucun coulissement des sangles à travers les boucles n’est admis.

Il existe deux homologations: cuissard enfants, type B avec poids maximum de l’utilisateur de 40kg (en général un harnais complet), et cuissard adulte, type A, sans limite de poids.

On trouve trois types de cuissards:

Ceinture avec réglage d’un seul côté, et tours de cuisses fixes, pour leur poids réduit (en général 3-4 tailles)

Ceinture avec réglage d’un seul côté, et tours de cuisses réglables, pour leur emploi falaise / montagne (en général 4 tailles)

Ceinture avec réglage des deux côtés, et tours de cuisses réglables, un peu plus lourd, mais polyvalent et pouvant se transmettre entre grimpeurs (en général 2 tailles)

Cuissard femme, versus cuissard homme:

Le cuissard femme bénéficie en général des caractéristiques suivantes:

Ceinture découpée pour avoir les chants obliques

Rapport ceinture S – cuisses M

Pontet plus long

L’encordement

En principe, l’encordement s’effectue en reliant la ceinture et les sangles de cuisses avec la corde. Le pontet est là pour relier les 2 parties du cuissard, pour fixer l’appareil d’assurage et pour se suspendre au relais ou en rappel.

La meilleure méthode pour éviter au maximum les erreurs de passage de corde est la suivante:

Commencer par le haut, à travers la ceinture, croiser à travers le pontet et terminer en prenant les sangles de cuisses. Cette méthode a plusieurs avantages:

Elle élimine le risque de « rater » la ceinture (ce qui s’est déjà vu: en commençant l’encordement par le bas, la vision de l’encordement peut être gênée par l’habillement, et le ceinture est « oubliée »…)

D’autre part, le fait de croiser à travers le pontet permet de renforcer la chaîne d’assurage. Imaginons la situation suivante: dans une voie de plusieurs longueurs, le second arrive au relais et passe en tête. S’il venait à chuter avant d’avoir clippé le premier point après le relais, l’assureur peut être amené à retenir la chute sur son pontet en cas d’assurage au corps. La corde employée pour l’auto-assurage va retenir l’assureur, et le pontet va retenir le premier de cordée en tirant dans la direction opposée. Il existe donc un réel risque de surcharge des coutures de la ceinture. Si la corde a été croisée dans le pontet au moment de faire l’encordement, ce risque est réduit à néant, la corde étant devenue solidaire du pontet.