Questions avalanche

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Tous les fabricants proposent un support / étui pour transporter son DVA sur soi. En général positionné sur le torse, donc près de la tête, il est à recommander d’employer celui-ci. Ce positionnement va faire gagner du temps au dégagement, puisque la distance qui s’affichera sur le DVA du sauveteur sera la plus petite possible près de la tête! D’autre part, c’est l’endroit le moins exposé aux chocs, le plus au chaud et le moins gênant…
Il y a cependant des cas où le port du DVA n’est pas recommandé sur le torse, soit:

Je suis porteur d’un « pacemaker » ou régulateur du rythme cardiaque

Je pratique mon activité avec un appareil de mesure de fréquence cardiaque (type cardiofréquencemètre)

Je travaille avec ma radio portée en permanence en bandoulière sur le devant du torse (patrouilleur, pistard, sauveteur professionnel etc.)

Dans ces cas décrits plus haut, le DVA peut alors être porté dans la poche frontale ou latérale du pantalon, écran tourné vers le corps, lacet attaché au passant de ceinture et à la ceinture, poche fermée par une fermeture éclair. Mais il ne faut en aucun cas le porter dans la poche arrière, trop exposée au froid et aux chocs en cas de chute!

Il y a déjà bien des années, un test de solidité de pelles effectué par des formateurs indépendants a mis en lumière la relative faiblesse de certains modèles de pelles. Dans ce test, les modèles en matière synthétique ont démontré différents points faibles et leur relative fragilité dans la neige dure. Lorsqu’il s’agit de pelleter dans une neige compactée et relativement dure, les pelles en matière synthétique ont tendance à « rebondir » et à se voiler, ce qui empêche une pénétration efficace. De plus, la durée de vie de cette matière synthétique est limitée dans le temps, et rien ne garantit qu’elles n’aillent pas casser justement le jour où l’on en aura vraiment besoin. 
C’est pourquoi la norme UIAA STANDARD 156 pour les pelles avalanches a établie en 2016…

Les points importants de cette norme sont les suivants, et devraient toujours être pris en compte lors du choix de sa pelle :

  • Un godet de 500cm2 au minimum, pour l’efficacité.
  • 75cm minimum depuis le tranchant du godet au sommet du manche, pour la meilleure ergonomie.
  • L’emmanchement, testé avec 30kg de traction et de pression perpendiculairement au godet garanti la solidité lorsque l’on a une neige dure à pelleter ! Veiller cependant à ne pas forcer inutilement pour détacher les blocs. De petits blocs sont plus faciles à détacher que des gros pavés…
  • Et enfin, une traction de 100kg est appliquée entre la poignée et le godet, pour garantir la résistance de la pelle dans la neige dure.

De plus, un bord droit au sommet du godet permettra une découpe des blocs efficace avec le pied. 

Pour mémoire, la pelle n’est pas un gadget sensé décorer le sac à dos, mais représente un élément clé du sauvetage. Avec une pelle trop petite ou inutilisable, les chances de survie se réduisent comme une peau de chagrin…

L’intérêt de la poignée en T demeure dans son faible encombrement et son plus faible poids. Elle est par contre plus difficile à tenir avec des moufles. Toutefois, certains fabricants proposent une poignée en T ergonomique, permettant une prise satisfaisante avec des moufles. 

La poignée en forme de D, plus volumineuse, offre elle une préhension nettement meilleure avec toutes les sortes de gants et de moufles. En outre, elle permet une meilleure prise en main, et confère plus de force à toutes les tailles de mains !

La nouvelle norme UIAA STANDARD 157 datée de 2022 définit enfin les critères auxquels une sonde avalanches digne de ce nom doit répondre:
 
Longueur >240cm Efficacité minimale garantie
 
Assemblage <10kg Force maximale nécessaire pour l’assemblage
 
Diamètre >11mm Prise en main & rigidité
 
Résistance à la courbure >10kg Force de pénétration dans la neige dure et précision
 
Pointe +2-4mm Diamètre de la pointe 2-4mm plus grand que le tube des segments pour moins de frottement
 
Traction axiale >25kg Les éléments doivent rester solidaires lors d’une traction axiale pour ressortir de la neige dure
 

Sonder et « toucher » la victime est pour le sauveteur une aide psychologique et physique précieuse. Savoir précisément où pelleter permet de se concentrer sur son travail et d’être plus efficace. Un « touché » au sondage fait gagner un temps précieux sur le temps de dégagement –jusqu’à 10min. pour un mètre de profondeur !

Il arrive également que la victime porte son téléphone portable ou tout autre objet métallique dans la poche de poitrine de sa veste, malheureusement juste par-dessus son DVA… L’influence d’un corps métallique ou magnétique va réduire la portée du DVA en émission, et par conséquent fausser les distances affichées. Ainsi, si le sauveteur seul à la surface de l’avalanche doit prendre une décision par rapport à l’ordre dans lequel il va dégager les victimes, et qu’il ne se fie qu’à la distance affichée sur son DVA, il risque de prendre une décision faussée s’il n’a pas au préalable confirmé la profondeur au moyen de sa sonde…

D’autre part, il arrive parfois malheureusement que la victime se fasse arracher son DVA au cours de l’avalanche, car celui-ci n’était pas porté suffisamment sous les couches de vêtements. Dans ce cas, le sauveteur sans sonde n’aura aucune chance de localiser la victime. Par contre, avec sa sonde, il a déjà une infime chance de « toucher », et si le groupe est correctement équipé de toutes les sondes, il peut alors envisager effectuer un sondage grossier en ligne… Mieux que rien en attendant les secours organisés… !

La réponse est OUI, sans hésitation! Plusieurs randonneurs partis seuls et victimes d’une avalanche ne doivent d’avoir la vie sauve qu’à une chance inouïe…

Deux accidents sont encore dans toutes les mémoires :

Au Tessin (Suisse italienne), un randonneur à skis, parti seul un samedi matin faire une « petite rando » derrière chez lui, et qui, victime d’une plaque à vent, est resté 11h30 sous la neige… Ses camarades, inquiets de ne pas le voir à l’apéro de midi, sont partis à sa recherche 6h30 après l’accident, et l’auraient retrouvé rapidement s’il avait été équipé de son DVA ! Il aurait donc pu s’économiser 5 heures supplémentaires sous la neige… Ses camarades et les secours ont eu un gros travail de sondage et de recherche pour le localiser et finalement le dégager vivant, heureusement !

En Valais, un jeune homme, victime d’une avalanche, est resté plus de 17h sous la neige et en a été dégagé miraculeusement vivant, bénéficiant de suffisamment d’oxygène pour tenir aussi longtemps !

D’autre part, même si l’on part seul, on peut être amené à porter secours à d’autres randonneurs en difficulté, et dans ce cas, le DVA, la sonde et la pelle seront absolument indispensables. Le « petit kilo » incontournable…

Emporter toujours avec soi son matériel de sécurité peut donc s’avérer utile pour soi et pour autrui ! Et en plus, c’est bon pour l’entraînement !

Il s’agit d’un instrument utile à la sécurité, et la plupart du temps, on ne se rend compte d’un disfonctionnement que lorsqu’on en a réellement besoin ! Aussi, tous les 3 ans, il faut le faire contrôler. Dans l’utilisation quotidienne, il est parfois difficile, voire impossible si ce matériel a été emprunté ou loué, de connaître la vie parfois mouvementée de cet accessoire vital !

Le vieillissement, les chocs, les piles qui coulent dans leur boîtier parce que j’ai oublié de les sortir au printemps, une fois mon dernier virage de la saison effectué (!), tous ces évènements peuvent altérer, voire empêcher complètement le bon fonctionnement de mon DVA.

Environ 5% des DVA en route chaque hiver souffrent d’un disfonctionnement, la plupart du temps un bri d’antenne, à l’insu de leur utilisateur ! Une antenne brisée voit sa portée en émission et ses performances en réception notablement diminuées !

Il est donc recommandé de faire contrôler son DVA pendant la saison d’été, afin que tout soit en ordre les premiers flocons tombés !

L’antenne émettrice d’un DVA est composée de ferrite, matériau très rigide et cassant, donc susceptible de se briser lors d’un choc violent. En général, c’est la grande antenne qui casse lors d’un choc, étant celle qui a le plus d’inertie dans le boîtier.

Dans les appareils de bonne qualité, l’antenne est très bien fixée et protégée, et la probabilité qu’elle casse lors d’un choc est relativement réduite. Mais dans les appareils d’ancienne génération et bons marchés, la qualité de la fixation de l’antenne dans le boîtier laissait parfois à désirer, et un choc relativement faible peut rendre l’antenne inutilisable. Le champ électromagnétique s’en trouve alors fortement réduit, et le sauveteur qui cherche à une distance normale de bande de recherche peut passer à côté d’un DVA ayant l’antenne cassée sans le réceptionner…

Un test tout simple permet déjà de contrôler s’il y a un doute :

S’éloigner du DVA douteux d’environ 100m et s’en rapprocher avec son antenne réceptrice alignée sur l’émettrice. Si le signal n’est capté qu’à 30m et en-dessous, il y a certainement un problème. Il faudra alors impérativement éviter de partir en course avec ce DVA, et l’envoyer au fabricant pour contrôle et réparation.

Toutes les sources électromagnétiques – téléphone portable, radio, GPS, fermetures magnétiques de la veste – et les objets métalliques – couteau de poche, étui à lunettes métallique, barre de céréale ou chocolat enveloppé dans du papier alu, boisson énergétique en flacon plastique aluminisé etc. – ont une influence sur la qualité du signal 457 kHz émis et reçu.

Lorsqu’un objet métallique est porté trop près du DVA en émission, le champ électromagnétique est fortement perturbé, et peut être diminué jusqu’à -50%! L’influence de la radio ou du téléphone allumé ou éteint est la même, c’est en l’occurrence la batterie qui perturbe le champ électromagnétique.

  • En émission:
  •  Je dois impérativement éloigner d’au moins 20cm tous les objets métalliques susceptibles de perturber l’émission de mon DVA. Il me faut donc éviter de porter ces objets dans ma veste directement devant ou à côté du DVA. Le corps fait suffisamment écran, et ce matériel peut donc être rangé dans mon sac à dos sans risques, ou alors il me faut porter le DVA sur le côté. (Le Pulse et l’Element réagissent activement à cette perturbation en lançant une alarme de 5 bips + affichage à l’écran : « PERTURBATION 457 SEND » ou «E3»). Depuis 2017-18, les 2 DVA Barryvox & Barryvox S repèrent la perturbation, et boostent l’émission pour faire remonter la portée à 90% de sa puissance normale. Toutefois, le fabricant n’a pas communiqué activement sur cette amélioration de la résistance aux interférences, de peur que l’utilisateur fasse moins attention aux objets perturbant portés trop près du DVA en émission. Si la perturbation n’est occasionnée que pendant la durée de l’ensevelissement, ce n’est pas trop grave pour la consommation des piles. Par contre, si cette situation devait durer toute la sortie, la consommation des piles s’en trouverait très fortement accrue! Le Pieps Pro IPS propose depuis cet hiver 23-24 la même gestion des interférences.
  • En recherche:
  • Des essais ont été effectués pendant l’été 2013, qui ont prouvé ce que l’on avait déjà observé ces dernières années: Tous les objets électriques à la source d’un champ électromagnétique perturbent énormément le DVA en recherche. Il s’agit entre autres, de la tête aux pieds:
    • caméra portée devant soi ou sur le casque, gérée par bluetooth
    • lampe frontale LED en puissance maximum
    • mp3 géré par bluetooth
    • GPS
    • montre avec GPS activé
    • téléphone portable
    • gants avec chauffage => impérativement changer de gants pour la recherche avec le DVA!
    • veste avec chauffage
    • chaussettes et chaussures avec chauffage
    • sonde et/ou pelle portée à côté du DVA en recherche
  • Ces mêmes objets doivent être si possible éteints, ou éloignés d’au moins 50cm (dans le sac à dos !).  La liaison avec les secours organisés étant très importante, il faut confier son téléphone portable à une autre personne ne participant pas à la recherche DVA, éloignée d’au moins 25m du chercheur ! Si ce n’est pas possible parce que je suis seul, je ne tiens surtout pas les deux appareils dans la même main, et mets mon portable dans la poche arrière de mon pantalon ! Les meilleurs résultats seront obtenus avec mon téléphone portable éteint pendant la recherche. Même en mode avion, il induira des perturbations…

Petits exercices à faire pour s’en convaincre:

Pour le premier exercice, mettre un DVA en fonction « test de groupe », et allumer un second DVA en émission. Placer alors son téléphone portable ou tout autre objet décrit ci-dessus en long sur le dos du DVA en émission, le plus près possible de la grande antenne. Le DVA en position « test de groupe » ne réagira alors pas à la distance recommandée d’1 mètre, mais devra être approché jusqu’à 50cm pour recevoir le signal. Ceci démontre que quelque chose perturbe l’émission du DVA testé.

Pour le second exercice, on passe le DVA en recherche et on se place à 4m écran l’un de l’autre. On place alors à nouveau son téléphone portable en long sur le dos du DVA en émission, le plus près possible de la grande antenne. La distance affichée à l’écran du chercheur va alors quasiment doubler!

Dans la pratique, quelle va être l’influence de tels objets sur le résultat de la recherche?

  • Dans la phase de recherche du premier signal, un DVA dont le champ est fortement perturbé pourrait ne pas être détecté dans les distances recommandées pour la largeur des bandes de recherche!!!
  • Lors d’un ensevelissement multiple, si le sauveteur n’emploie pas sa sonde pour évaluer la profondeur réelle de la victime, mais se « contente » de ne tenir compte que de la distance affichée sur son écran, son choix risque d’être erroné lorsqu’il devra choisir quelle victime il dégage en premier en fonction de leurs profondeurs respectives…

La sonde demeure donc indispensable pour localiser et évaluer avec certitude la profondeur d’une victime, même si le sauveteur cherche avec le plus précis des DVA!

Pour le troisième exercice, le DVA en émission n’a pas d’élément perturbateur autour de lui. On place alors la pelle à neige ou la sonde le long du DVA en recherche. On peut alors observer sur l’écran du DVA en recherche que la distance est à nouveau complètement erronée, et qu’en plus la flèche de direction peut s’inverser!

Attention: la sonde a un « effet d’antenne » lorsqu’on la pose au-dessus de la victime, et perturbe donc la recherche fine. Il faut donc éviter de la poser à plat sur la neige au-dessus de la victime dans cette phase! De plus, elle risque de filer vers le bas de la pente au moment où l’on a le plus besoin d’elle… Il vaut mieux la planter à côté de soi à portée de main jusqu’au moment où elle devra entrer en action. Pour la transporter de la première victime à la suivante, il vaut mieux la replier plutôt que de risquer de la casser en chutant…
La pelle se porte à travers la bretelle du sac à dos, de la même manière qu’un piolet, en passant le manche à travers la bretelle devant soi, puis en faisant passer le tout en arrière de la tête. Elle se retrouve coincée entre le sac à dos et le dos, intérieur du godet côté sac à dos, et ne gêne pas l’approche.

Le DVA 3 antennes permet au sauveteur de capter le flux électromagnétique du DVA enseveli dans les trois dimensions de l’espace autour de lui.

Dans la phase de recherche du signal, ce sera en principe l’antenne X, la plus grande, qui va recevra le signal en premier, surtout si elle est tangentielle au flux. Par contre, si celle-ci se retrouve dans une position perpendiculaire par rapport aux « lignes de champ », ce sera la deuxième antenne Y, en général de taille plus courte et placée à angle droit par rapport à la plus grande antenne, qui va être en mesure de capter le signal.

Le microprocesseur du DVA en recherche va alors calculer sa position en fonction du flux de la victime capté par les 2 antennes, ayant elles-mêmes une position en croix par rapport au flux. Enfin, dans les derniers 8 mètres environ, la troisième antenne Z, verticale dans le boîtier du DVA, entre en fonction, complète les informations pour éviter les faux-maxima et permet de donner la position exacte sous le sauveteur.

Le DVA tri-antenne m’apporte donc un confort et une grande facilité d’utilisation, et me permet surtout de gagner un temps très précieux dans la phase de localisation fine !

La victime sera donc plus rapidement et sûrement localisée, sans hésitations !

En principe, je peux comparer une antenne de mon DVA, lorsqu’elle est en réception, à un tuyau que je plonge dans un ruisseau :

  • Si je plonge mon tuyau perpendiculaire au sens du courant, j’ai de l’eau dans mon tuyau, mais pas de vitesse => mon antenne n’obtient pas d’informations !
  • Si je plonge mon tuyau en biais par rapport au sens du courant, j’ai de l’eau et un peu de vitesse => mon antenne capte une information, mais incomplète…
  • Si enfin je plonge mon tuyau aligné au sens du courant, j’ai de l’eau et la même vitesse dans mon tuyau que dans le ruisseau => mon antenne capte l’entier du flux électromagnétique émis par le DVA de la victime !

Partant de cette constatation, si je veux avoir une chance de capter le premier signal en recherche du signal, je dois amener mon antenne dans le sens du courant. Il faut donc que je fasse pivoter mon DVA de 90° sur son axe horizontal (ce qui couvre les 360° autour de moi) au rythme d’un changement de position par seconde, et l’amener en position verticale une fois sur deux pour le cas où l’antenne émettrice du DVA de la victime serait en position verticale. La méthode la plus facile, et celle que j’emploie, est de tenir le DVA à plat du côté aval, à la hauteur de l’oreille, et de balayer avec la tête et le torse de gauche à droite, et de droite à gauche, en recherchant des indices de surface. J’amène mon DVA en position verticale toutes les deux rotations. Le DVA suit les mouvements naturellement de ma tête, sans avoir à y réfléchir.

Enfin, et surtout, lors d’une recherche du premier signal, la position de la victime est inconnue ! Je vais tenir compte de la largeur des bandes de recherche donnée par le fabricant de mon DVA, qui va influencer mon parcours sur le cône d’avalanche. Afin d’obtenir ce que l’on appelle la « portée minimale utile », qui me garantira que je ne vais pas passer à côté de la victime sans capter son signal, il faut impérativement que je mette l’une de mes antennes (si possible la plus grande, la X) parallèle ou tangentielle à son champ électromagnétique ! Et je n’obtiendrai ce résultat qu’en faisant pivoter mon DVA comme décrit plus haut ! Ce n’est qu’ainsi que je serai sûr que mon DVA a pu « fouiller » sur la totalité de la largeur de ma bande de recherche, sur ma gauche comme sur ma droite…

Pourquoi près de mon oreille lorsque je recherche le premier signal ? Dès que mon DVA captera le premier signal, c’est mon oreille qui recevra la première cette information, que ce soit en analogique ou en numérique. De plus, lorsque je fais pivoter mon DVA près de mon oreille, je laisse mes yeux libres de faire leur travail de recherche visuelle à la surface de l’avalanche. Si je fixe l’écran dès le départ, je risque de passer à côté d’un objet ou du pied de la victime qui serait visible à la surface à 30/40m sans rien voir… !

Lorsque mon DVA a capté « le » signal, que dois-je faire ?
Je dois écouter!
Une fois le signal reçu par mon DVA, celui-ci va émettre un son, numérique ou analogique selon le type d’appareil et sa configuration. Le son ne jamais disparaître, sauf si je m’éloigne trop du signal.
Avec un DVA numérique, le son émis par mon DVA sera une interprétation du signal, avec en général une accélération ou une incrémentation des bips en fonction de mon approche. En général, le DVA numérique n’émettra ces sons qu’une fois que les deux antennes X & Y reçoivent et interprètent la position du champ (flèche) et la puissance du signal (distance). Il ne me reste plus qu’à me diriger dans la direction dans laquelle la distance décroît.
Avec un DVA numérique & analogique, mon DVA commencera à retransmettre un son analogique beaucoup plus tôt que le DVA purement numérique. La raison en est que le signal est d’abord perçu par l’antenne X, la plus grande dans l’appareil, et que le signal, même très faible, peut déjà être audible dans le haut-parleur. Dès que le son est suffisamment audible, je peux commencer à suivre la « direction » donnée par la position de mon DVA en me rapprochant de la victime. Une fois assez proche, le mode numérique prend le relais et m’affiche la « direction » et la distance. Je n’ai plus qu’à suivre les indications.
 
Lorsque mon DVA a capté « un » signal, que dois-je faire ?
Je dois encore « écouter »!
Le DVA émet un signal qui est normé. La fréquence sur laquelle le signal doit être émis est de 457kH, +/- 80 Hz.
La durée du signal doit être comprise entre 70ms et 400ms; les signaux modernes « durent » entre 70ms et 100ms.
Et enfin, l’intervalle entre le départ de chaque signal doit être de 1000ms, +/-300ms; la plupart des DVA se situent autour de la seconde d’intervalle entre chaque « flanc positif ».
Lorsque le DVA capte un champ électromagnétique, et que celui-ci est d’une puissance suffisante, il a tendance à le retranscrire.
En principe, ce qui me permettra à mon DVA d’afficher un signal sera la reconnaissance d’un signal à la fréquence de 457kHz, avec une durée normée et surtout avec un intervalle régulier. Mais lorsque mon DVA reçoit une impulsion forte, il aura tendance à être « leurré » par ce faux-signal, et commencera à m’afficher des informations sur l’écran. Et c’est là que je vais devoir écouter!
Si j’ai un DVA purement numérique, il va afficher des informations sur l’écran, et un son numérique va apparaître, puis disparaître, puis revenir etc… Je suis en présence d’interférences fortes, dont je ne vais pas tenir compte, et je continue ma recherche du signal…
Si j’ai un DVA numérique avec le mode analogique activé, j’aurai également des informations sur l’écran. Par contre, le son analogique va manquer, et j’aurai immédiatement la confirmation de la présence d’interférences. En effet, à la distance affichée sur l’écran, je devrais entendre le signal. Et comme il est absent, je ne tiens pas compte de l’écran et je continue également ma recherche du signal.
Si ces interférences apparaissent une fois pendant ma recherche du signal, je peux continuer à progresser avec la pleine largeur de bandes de recherche de mon DVA – (inscrites au dos de mon DVA).
Mais lorsque les interférences reviennent sans arrêt, je dois impérativement et tout de suite changer de tactique, et réduire la largeur de ces bandes à 20m, ce qui revient à dire que je limite la recherche à 10m de chaque côté de mon DVA. Ce sera seulement comme ça que je pourrai être sûr de ne pas passer à côté de la victime sans « la capter »!
 
Une fois le vrai signal perçu, le son numérique ne va jamais s’interrompre et la distance décroître au fur et à mesure de mon déplacement. Quant au son analogique, il va également me confirmer la présence d’un vrai signal et je vais pouvoir suivre les instructions de mon DVA.